Numericable est rentable. Très rentable. Même s'il dégage peu de bénéfices (65 millions, -32% en 2013). Le câblo-opérateur, qui présentait ce matin ses résultats, a fait reluire la machine. Pour sa dernière sortie publique avant que le groupe Vivendi décide à qui céder SFR, Eric Denoyer, son PDG, a peaufiné ses arguments. Et démoli au passage ceux brandis par Bouygues, son adversaire dans la conquête de l'opérateur mobile.
La marge, d'abord. Elle tutoie les 47 %. Trois points de mieux qu'en 2010. Elle était à 42,5 % en 2010. Et Eric Denoyer la promet au-dessus de 50 % sur la période 2014-2016 : «Le réseau de fibre tout neuf ne coûte rien en entretien.» Ces marges sont l'oxygène pour rembourser les emprunts et poursuivre l'investissement.
Les ventes, en revanche, sont moins allantes. Le chiffre d’affaires piétine: 865 millions d’euros, au million près celui de 2012 qui avait enregistré une hausse de 1,1%. Numéricable a recruté 69 000 abonnés (+7%) sur le très haut débit. Il vient de dépasser la barre du million d’abonnés, à 1 041 millions de clients. Ses efforts d’investissement sur la fibre (320 millions d’euros en 2013), gage de la qualité de son réseau, n’ont pas encore convaincu les clients. Par comparaison, sur le fil de cuivre (ADSL), Free a fait quatre fois plus, avec 276 000 nouveaux abonnés recrutés. Numericable a bien p