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analyse

L'accès remodelé dans le fixe, place à la suite mobile ?

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Le rachat de SFR par Numericable va favoriser la constitution d'un duopole dans l'internet fixe, avec Orange. Les grandes manoeuvres ne sont pas terminées pour autant dans le mobile, où Bouygues et Free pourraient à nouveau parler mariage.
Le PDG de Eric Denoyer, mercredi 12 mars, présente les résultats de son entreprise. (© Jacky Naegelen / Reuters)
publié le 14 mars 2014 à 21h37

Numericable a gagné. Il a été choisi par Vivendi, après un Conseil d'administration expéditif pour un enjeu de telle ampleur - deux heures à peine -, et va entrer en négociation exclusive avec le cablo operateur pour le rachat de SFR. Le Conseil a voté à l'unanimité pour son offre qui fait tomber dans les caisses du groupe de medias 11,75 milliards d'euros et lui donne 32% du nouvel ensemble SFR/Numericable. Mais la partie n'est pas finie. Les arbitres vont s'en mêler. Les opérateurs en dehors du deal, aussi. «On va se retrouver avec un duopole dans le fixe», souligne t-on dans le camp de Bouygues, le perdant. Ce dernier proposait 11,3 milliards d'euros en numéraire et une participation de 43 % dans la nouvelle entité.

D'un côté Orange, le leader incontesté de la fibre optique et son premier investisseur avec 80 % des déploiements, et, en face, Numericable et son réseau câblé. Patrick Drahi a beau promettre des centaines de millions d'euros d'investissement, le beau plan de SFR, co-investisseur avec Orange dans la fibre, selon les observateurs, ne peut rester en l'état. Les collectivités locales s'en inquiètent déjà et redoutaient un remise en cause des engagements dans les zones moins denses, dites «conventionnées». Dans le camp de Bouygues, on promettait de la bagarre : «une lutte sans merci pour réguler le câble. Orange, Free et nous, ce sera une guerre totale».

La recomposition du secteur ne peut en rester là. Dans le mobile, le marché va rester