Alors que le seuil d’alerte à la pollution doit à nouveau être franchi ce week-end sur une bonne partie de la France, les critiques se multiplient envers les pouvoirs publics. Entretien avec le ministre de l’Ecologie, Philippe Martin.
Pourquoi avoir attendu une semaine pour prendre de timides mesures d’urgence ?
Le gouvernement n’a pas attendu pour agir en suivant très attentivement la situation, depuis le début de l’épisode, grâce à la mobilisation du réseau national de surveillance de la qualité de l’air. Nous avons pris des mesures proportionnées au fur et à mesure de la disponibilité des informations, allant des simples recommandations de comportement à des mesures plus coercitives en matière de limitation des émissions industrielles, par exemple. La gratuité dans les transports en commun de plusieurs agglomérations a été décidée pour ces jours-ci. Vous savez que l’horizon des prévisions en matière de pollution est beaucoup plus court que celui des prévisions météorologiques. D’autres mesures, notamment en matière de circulation, sont à l’étude. En tout état de cause, la circulation alternée est une mesure lourde à mettre en œuvre, qui demande de la préparation.
Quelles mesures comptez-vous prendre pour combattre le risque à la source ?
Au-delà de l’urgence, nous travaillons, avec les collectivités territoriales, à des mesures pérennes dans tous les secteurs émetteurs. D’ici l’été, les zones les plus touchées feront l’objet d’un plan de protection de l’atmosphère qui prévoira des mesures adaptées : réduction des émissions des chantiers de construction, plans de déplacement d’entreprises ou d’administrations, réduction des vi