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SFR : Vivendi choisit Numericable, Bolloré répond à Montebourg

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Le groupe entre en «négociations exclusives» avec Altice, maison mère de Numericable. Le gouvernement promet d'être vigilant sur l'emploi. Bolloré salue la «vision» de Montebourg.
Une enseigne SFR à Paris. (Photo Loic Venance. AFP)
par AFP
publié le 14 mars 2014 à 14h19
(mis à jour le 14 mars 2014 à 15h41)

Le groupe Vivendi a tranché vendredi en faveur d'Altice, en choisissant d'entrer en «négociations exclusives» avec la maison mère de Numericable, pour le rachat de SFR, écartant ainsi l'offre concurrente de Bouygues à l'issue d'une semaine pleine de rebondissements.

Le conseil de surveillance de Vivendi, réuni vendredi matin, «a décidé d'entrer en négociations exclusives avec Altice pour une période de trois semaines», sur la base d'une offre qui prévoit un paiement de 11,75 milliards d'euros pour Vivendi ainsi que l'attribution de 32% du capital de la nouvelle entité, indique le groupe dans un communiqué.

Selon une source proche du dossier, le vote en faveur de Numericable s'est fait «à l'unanimité», les membres du conseil ayant apprécié un projet rapide et qui donne des garanties sur l'emploi.

Pour Vivendi la proposition d'Altice «répond le mieux à l'objectif (du groupe) de devenir rapidement un acteur européen majeur des médias et des contenus et de renforcer SFR comme un acteur dynamique du très haut débit fixe et mobile».

Toutefois, à l'issue de ces trois semaines de réflexion, «le Conseil de surveillance se réunira à nouveau pour examiner les suites à donner et s'il doit en conséquence mettre un terme aux autres options envisagées», indique Vivendi. Le groupe avait en premier lieu envisagé d'introduire SFR en Bourse avant qu'Altice et Bouygues ne viennent proposer des offres de rachat.

Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, a dit «prendre acte» de la décision de Vivendi, et a fait savoir que le gouvernement serait «particulièrement vigilant à la question de l’emploi, de l’investissement ainsi qu’aux tarifs et services offerts aux consommateurs».

Camouflet pour Bouygues

Cette décision est un camouflet