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Libération

Bientôt une hausse du prix du «petit noir» ?

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Les prix du café sur les marchés financiers, en nette augmentation en raison de la sécheresse qui sévit au Brésil, pourraient avoir une répercussion sur les consommateurs.
Une femme prend une poignée de grains de café (Photo Jean-Christophe Magnenet. AFP)
par AFP
publié le 16 mars 2014 à 10h30

L’impressionnante hausse des prix du café observée récemment sur les marchés financiers devrait bientôt se répercuter sur le café acheté en supermarché ou sur le «petit noir» pris au comptoir d’un bar. Depuis le début de l’année, le cours de l’arabica, l’espèce de café utilisée pour les expressos, a augmenté de 82%, à cause de la sécheresse qui affecte les zones de culture caféière au Brésil, premier fournisseur mondial.

Le cours du robusta, utilisé notamment pour le café instantané, a également atteint des sommets, grimpant cette semaine à son plus haut niveau en près d'un an et demi, alors que l'offre est également menacée au Vietnam, premier exportateur mondial de cette espèce de café. «Il est trop tôt pour dire dans quelle mesure les consommateurs seront affectés, cela prend du temps pour que ce qui se passe sur les marchés des matières premières se répercute sur les ventes de détail», explique Dana LaMendola, analyste du cabinet Euromonitor.

«Toutefois, si les prix du café se maintiennent à ce niveau élevé, nous verrons un impact», estime-t-elle, même si «les fluctuations dans les prix du café ne sont rien de nouveau» et que les entreprises se protègent en établissant avec leurs fournisseurs des contrats sur plusieurs mois, ce qui permet de «bloquer» les prix. Par exemple, quand les prix du café étaient au plus bas l'année dernière, «les trois principales entreprises du secteur aux États-Unis - Starbucks, Smucker's et Kraft (Maxwell