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portrait

Catherine Simon, dans la joie et la robotique

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L’enthousiaste organisatrice d’Innorobo travaille à l’émergence des robots de service en France.
Catherine Simon, présidente d'InnoRobo, au Passage de l'Inovation "Cap Digital", Paris le 06.02.2014. (Remy Artiges)
publié le 16 mars 2014 à 17h06

«C'est désagréable d'être un robot.» Pour la séance photo, Catherine Simon doit tendre un peu la main, avancer le pied, relâcher le menton. Et surtout ne pas sourire. Un exercice contre-nature, suggéré par le photographe, pour cette femme «toujours enthousiaste» dont les rires joyeux ponctuent les paroles. La patronne d'Innorobo, le grand rendez-vous international des innovations robotiques qui s'ouvre demain à Lyon, ne tient pas en place devant l'objectif. «Je n'aime pas être dirigée», s'excuse-t-elle. Tout le contraire d'un automate. Mais si le robot «n'est qu'un programme», il peut nous redonner de l'humanité : «Un être humain est imaginatif, créatif, intuitif. Un robot, c'est rationnel. Si un robot me remplace dans toutes mes tâches répétitives ou pénibles, je peux alors exercer à plein ma capacité d'être humain», explique-t-elle. Catherine Simon rêve par exemple de voitures autonomes qui permettraient aux personnes âgées ne pouvant plus conduire de ne pas dépendre d'un tiers pour se déplacer. Car «être dépendant, c'est perdre une partie de son humanité».

«Soleil». Toute l'année, Catherine Simon «évangélise à la robotique des grands groupes, des investisseurs et des start-up». Elle parcourt le monde, principalement l'Asie et l'Amérique du Nord, pour «renifler» les dernières avancées robotiques. Son but : accélérer l'émergence en France du marché mondial de la