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enquête

Dans l’œil high-tech de Rio

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Caméras, centres de surveillance… la ville s’équipe à l’approche du Mondial en juin. Objectif: faire face à l’insécurité et aux inondations. Des mesures considérées par certains comme superficielles.
A Scout robot holds a grenade during an anti-terrorism exercise in Rio de Janeiro November 12, 2013. Rio de Janeiro's Police organized the exercise to test out its anti-terrorism capabilities before hosting the World Cup soccer tournament next year and the 2016 Olympic Games. REUTERS/Sergio Moraes (BRAZIL - Tags: SPORT SOCCER WORLD CUP OLYMPICS MILITARY SCIENCE TECHNOLOGY) - RTX15AUP (REUTERS)
par Marie Autin, Correspondance à Rio de Janeiro
publié le 16 mars 2014 à 17h06

Le Centre des opérations de la ville de Rio (COR) a des airs de centre spatial. Passé les sas de sécurité, on accède à une large pièce surplombée d’un mur d’écrans gigantesque. Quatre-vingts écrans exactement où défilent des cartes interactives de la ville, des alertes et des images de caméras de surveillance. Face au mur d’images, une cinquantaine de techniciens vêtus de combinaisons blanches, alignés comme à la parade, derrière des bureaux. Ils surveillent le moindre incident qui pourrait survenir dans la ville : embouteillages, accidents ou encore risques de forte pluie et d’inondation.

C'est ici que sont gérées les crises ou les perturbations liées à la circulation et aux risques climatiques. Développé en partenariat avec IBM, le COR a été construit fin 2010, en réaction aux grandes inondations d'avril de la même année, une tragédie qui avait fait plus de 250 morts. Une trentaine de services municipaux ou d'entreprises concessionnaires de la ville y sont représentés. «Toutes les technologies que nous utilisons permettent de localiser rapidement un incident et d'y apporter une réponse plus ciblée et instantanée», assure Pedro Junqueira, directeur du COR. A quelques encablures, dans le quartier en pleine mutation de Cidade Nova, le bâtiment flambant neuf du Centre intégré de commandement et de contrôle (CICC) - inauguré en toute hâte, fin mai, de justesse pour la Coupe des confédérations - a été construit sur le même modèle : une salle de contrôle dominée par un gi