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Pas de «Smart city» sans réseaux citoyens

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Des initiatives, notamment d’ONG, invitent la population à améliorer son quotidien via des applis, des projets online…
par Marie Autin, Correspondance à Rio de Janeiro
publié le 16 mars 2014 à 17h06

A Rio, plusieurs ONG veulent avoir leur mot à dire pour contribuer à l'élaboration de la ville intelligente que cherche à devenir Rio. L'objectif du site Meu Rio, lancé en 2011 par Miguel Lago et Alessandra Orofino, est de permettre aux citoyens d'influencer les politiques publiques sur les sujets qui les concernent en utilisant les réseaux sociaux. «C'est plus intelligent d'utiliser les 7 millions de cerveaux des habitants de Rio plutôt que seulement ceux du gouvernement», souligne malicieusement Leonardo Eloi, en charge du développement du site.

Un exemple : l'un des grands sujets de mobilisation du moment sur le site concerne la publication des données relatives aux entreprises concessionnaires des bus de Rio, dont les tarifs ont augmenté récemment «sans raison», selon les internautes. Meu Rio propose d'envoyer facilement un mail à Eduardo Paes, le maire de la ville : il en a reçu plus de 2 700, si on en croit le compteur, uniquement sur ce sujet. Autre initiative, celle menée par l'Unicef dans une dizaine de favelas de Rio. L'organisation de l'ONU a choisi d'y développer un projet de cartographie numérique des risques socio-environnementaux, mené par les jeunes. «Avec des smartphones et une application dédiée, les jeunes de la favela repèrent, photographient puis cartographient des zones à risques dans leur communauté : une rivière polluée dans laquelle pourraient jouer des enfants, un problème d'accès ou un risque sanitaire, etc.», explique Ive