Un petit tour et puis s'en va. La circulation alternée instaurée hier à Paris et dans sa petite couronne pour la seconde fois en France (la première a eu lieu il y a dix-sept ans) ne sera pas reconduite aujourd'hui. Depuis minuit, plaques paires et impaires pourront donc à nouveau se côtoyer sur les routes et les transports redevenir payants. L'effort a été «accepté», s'est enorgueilli le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, qui avait pris de court son ministre de l'Ecologie en décrétant la mesure par communiqué, samedi après-midi. Philippe Martin a donc vanté «le civisme et la coopération des Franciliens». Et résumé l'affaire : «90% des véhicules en circulation dans la capitale avaient une plaque impaire.» Pas vraiment : 90% des véhicules en circulation se sont révélés «être des véhicules autorisés à circuler», a estimé la préfecture de police de Paris. Donc en incluant l'éventail, très large, des dérogations possibles.
Bouchons. L'impact de la circulation alternée reste en tout cas saisissant. Le Centre national d'information routière a ainsi relevé au plus fort de la matinée 134 kilomètres de bouchons en Ile-de-France, soit «deux fois moins que d'habitude». En début d'après-midi, la congestion aurait baissé de 62% par rapport au lundi précédent. «Vraiment énorme», s'est enthousiasmée Françoise Hardy, chargée de la circulation et la sécurité routière. A midi, les 850 policiers réquis