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Libération

Nucléaire : victoire à l’usure pour Greenpeace

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Centrales . Le gouvernement dit vouloir renforcer la sécurité après une énième intrusion de militants.
publié le 18 mars 2014 à 21h06

Les intrusions choc de Greenpeace dans les centrales nucléaires, basta così. Nous allons renforcer la protection des sites pour que cela ne se reproduise plus. Voici, en substance, la réponse du gouvernement après l'entrée spectaculaire d'une soixantaine de militants de l'ONG, hier matin, dans l'enceinte de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).

«Les installations nucléaires seront désormais considérées comme zones nucléaires à accès réglementé, a promis le ministère de l'Ecologie et de l'Energie. Ceci permet d'adapter les dispositions pour la protection en profondeur et les capacités de surveillance (renseignement, dispositions autour du site).» L'exécutif va aussi «demander aux opérateurs de renforcer la protection physique des zones les plus sensibles au sein de leurs installations nucléaires, par exemple en rendant obligatoire l'installation de dispositifs de protection dangereux (barrières à haut voltage)». Ah bon, ce n'était pas le cas avant ?

«C'est de la diversion ! s'exclame Cyrille Cormier, chargé de l'énergie à Greenpeace. De façon très cynique, le gouvernement élude le vrai sujet : le manque de sûreté des centrales vieillissantes, qui fait courir un risque énorme à la population. Sans compter la hausse très forte des coûts.» L'ONG a publié fin février un rapport indiquant qu'une prolongation de la durée de vie des centrales françaises au-delà des quarante ans pour lesquels elles ont été conçues pourrait coûter b