En cas de faillite bancaire, qui doit payer ? Jusqu'à présent les Etats intervenaient, provoquant, comme ce fut le cas à partir de 2008, une crise de la dette publique. Plus jamais ça, ont dit les pays de l'Union européenne. Le Parlement européen et les Etats de l'UE sont parvenus à un accord jeudi scellant l'union bancaire, au terme d'une nuit de négociation marathon. «Un accord a été trouvé tôt jeudi matin après 16 heures de négociations», a annoncé le groupe PPE dans un communiqué.
Cet accord politique porte sur la liquidation ordonnée des banques de la zone euro - le mécanisme de résolution bancaire - et vise à en faire porter le fardeau financier sur le secteur bancaire et non sur les contribuables. Il s'agit du second pilier de l'union bancaire européenne, après la supervision unique des banques de la zone euro, qui sera assurée à partir de la fin de cette année par la Banque centrale européenne.
«C'est un énorme succès», a déclaré Martin Schulz, le président du Parlement européen lors d'une conférence de presse. «Percée sur le mécanisme de résolution bancaire», a réagi le commissaire européen en charge des Services financiers, Michel Barnier sur son compte Twitter, saluant «un grand pas en avant pour casser le lien entre crise bancaire et crise souveraine».
Breakthrough on <a href="https://twitter.com/search?q=%23SRM&src=hash">#SRM</a>. Epic day& night. Big step towards breaking links between banks/sovereign <a href="https://twitter.com/SharonBowlesMEP">@SharonBowlesMEP</a>
Cet accord décroché de haute lutte, représente «une réelle protection contre les faillites bancaires», avait expliqué jeudi matin le minis