A l'issue d'une négociation marathon achevée dans la nuit de vendredi à samedi, patronat et syndicats sont laborieusement parvenus à un accord sur de nouvelles règles d'indemnisation pour 2,2 millions de chômeurs, qui bénéficieront notamment dès le 1er juillet d'un système de «droits rechargeables».
Le texte présenté par le patronat a recueilli un premier avis positif de trois syndicats (CFDT, FO, CFTC). La CGT et de la CFE-CGC s’y sont opposés. Les syndicats doivent désormais consulter leurs instances dirigeantes avant de signer officiellement cette nouvelle convention, qui devra aussi être agréée par l’Etat.
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé samedi que cet accord «permettra d'assurer, pour les deux prochaines années, la pérennité d'un régime qui joue un rôle majeur pour notre cohésion sociale». Malgré un «contexte défavorable», a-t-il relevé dans un communiqué, cet accord «va renforcer la sécurisation de l'emploi avec la mise en oeuvre des droits rechargeables», permettant à tous les demandeurs d'emploi d'accumuler les droits à indemnisation chaque fois qu'ils retravaillent, alors qu'ils en perdaient auparavant une partie.
Durée d'indemnisation allongée
D'un côté, le projet d'accord prévoit de nouveaux droits pour les chômeurs, à commencer par la mise en oeuvre «des droits rechargeables». Ce dispositif