C’est un beau spécimen de femme digitale. Dans le numérique français, Catherine Barba tient le haut du pavé : entrepreneuse, business angel influente - si tant est qu’on puisse être un ange en business -, spécialiste du e-commerce.
Le 7 mars, elle a organisé la deuxième Journée de la femme digitale qui a réuni 650 curieux(-ses) au palais Brongniart. «C'est seulement un clin d'œil à la journée de la femme», explique Catherine Barba. Sur scène, les apôtres de l'entrepreneuriat et de l'intrapreneuriat -la prise d'initiative et le lancement de projets par les cadres des grands groupes - se succèdent. On entendra bien quelques phrases aux accents beauvoiriens - «On ne naît pas entrepreneur, on le devient» - mais le ton est plus marketing qu'engagé, l'événement financé par des marques comme Orange, Microsoft, La Poste et IBM. Pas vraiment un événement féministe.
«Outils». «C'est bien de mettre en avant les femmes dans les métiers du numérique, car elles ne sont pas encore assez visibles, réagit Lucile Reynard, fondatrice du réseau Girlz in Web. Mais ce serait mieux de leur offrir des outils de travail, au lieu de faire gagner des appareils de cuisine à des blogueurs influents.» Catherine n'est effectivement pas une militante : «Je n'ai jamais vécu le fait d'être une femme comme une difficulté. Pour moi, le numérique rebat les cartes, favorise l'égalité des chances.»
Petite-fille d’immigrés espagnols sa