Peut-on imaginer une métropole comme Hambourg débarrassée de ses voitures d'ici quelques années ? Après le pic de pollution aux particules de diesel que vient de vivre Paris, l'ambitieux projet de «périphériques verts» de la deuxième ville d'Allemagne a de quoi donner des idées aux élus de la capitale française. Leurs homologues hambourgeois sont en effet bien décidés à rendre l'automobile de moins en moins indispensable dans l'enceinte de la ville libre et hanséatique. «Sans aller jusqu'à l'interdire, la voiture ne doit plus être le choix numéro 1», estime le responsable du service pour le développement urbain et l'environnement à Hambourg (BSU), Klaus Hoppe.
«Devoir». Si des «axes verts» réservés aux piétons et aux cyclistes relient déjà le centre-ville aux parcs de la périphérie, ils sont trop souvent isolés les uns des autres. «Notre devoir dans les prochaines années est de permettre à tout le monde d'accéder facilement et agréablement d'un espace vert à l'autre», ajoute l'urbaniste. Presque 20% de la superficie d'Hambourg sont réservés aujourd'hui aux parcs, terrains de sport et aux forêts. Pour les connecter, la ville prévoit donc la mise en place d'ici à 2034 de deux «périphériques verts». Le premier doit faire le tour du centre-ville, et relier le port de la ville avec les chemins existant le long des rivières. C'est aussi le point de départ de ces fameux axes imaginés par les urbaniste