C'est une affaire qui pourrait coûter cher à la BNP. Suite à la réorganisation de ses filiales à l'étranger, la première banque commerciale de France se voit accusée par certains de ses anciens salariés de les avoir remerciés à la hussarde. Mais aussi, et surtout, selon nos informations, de les avoir grugés sur une partie de leur couverture sociale, notamment sur les retraites, ainsi que sur les primes liées à l'intéressement et à la participation. Pour l'heure, ils ne sont qu'une petite dizaine - des ex-gros bonnets de la finance anciennement établis à Londres, Singapour ou New York - à avoir saisi les prud'hommes . Mais en cas de réponse favorable de la justice à leur demande, et si l'ensemble des salariés concernés entament par la suite un recours, la banque pourrait avoir à débourser plusieurs centaines de millions d'euros…
Détail. Exemple type des déboires vécus par ces anciens traders, celui de Thomas (1). Expédié au début des années 2000 au sein de la filiale de BNP Paribas à Londres, il sera contraint de rentrer en urgence une dizaine d'années plus tard. Durant toute cette période, soutient l'intéressé, son contrat de travail n'a pas été rompu. Son avenant, notamment lors de sa prolongation en 2005, précise même que «les conditions et les termes de son contrat avec BNP Paribas SA [donc la structure française, ndlr] continueront à s'appliquer pendant la durée de son détachement». Seul petit détai