L’activité économique frémirait-elle ? La publication de deux indicateurs depuis le début de la semaine semble confirmer un mouvement de reprise, même si les économistes invitent à les interpréter avec des pincettes.
Suivi de près par les investisseurs étrangers, l'indice PMI de la société Markit, paru lundi, montre une économie française renouant avec la croissance après des mois de flirt avec la récession. Publié chaque mois, cet indicateur «avancé» recueille l'avis de chefs d'entreprise sur leurs activités passées et à venir, ainsi que sur le remplissage de leurs carnets de commandes, export compris. Et dans sa première estimation pour mars, cet indice a atteint son plus haut niveau depuis trente et un mois, passant la barre des 50, qui définit le seuil entre récession et expansion. Certes la France reste à un niveau inférieur à ses voisins comme l'Allemagne ou l'Angleterre mais, selon le chef économiste de Markit, Chris Williamson, «elle semble bénéficier à son tour de la reprise de la zone euro». Il va jusqu'à évoquer «un possible rebond de l'emploi en avril». «Tout le monde s'enthousiasme, mais plus qu'une accélération, il s'agit surtout d'un rattrapage, tempère à Libération Philippe Waechter, économiste chez Natixis Asset Management. Et ce dernier d'expliquer que la taille de l'échantillon interrogé par Markit, dix fois plus petit que celui de l'Insee et de la Banque de France, peut réserver des surprises : «Dans une période d'ac