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Analyse

«Candy Crush», une introduction en Bourse qui peut coûter bonbon

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L'éditeur du jeu vidéo le plus en vogue sur les réseaux sociaux fait ses premiers pas en Bourse ce mercredi. Retour sur des friandises «bankables» mais reposant sur un modèle économique fragile.
«Candy Crush Saga» est un jeu gratuit, mais le britannique King Digital Entertainment l'a développé de manière à rendre la progression nettement plus facile avec une carte de crédit. (Photo PHILIPPE HUGUEN. AFP)
par Ivanhoé Govoroff
publié le 26 mars 2014 à 15h34

7,1 milliards de dollars (5,1 milliards d'euros) : c'est la valorisation retenue pour King Digital Entertainment, la société britannique éditrice du jeu vidéo Candy Crush, qui débarque ce mercredi en Bourse à Wall Street. Forte du boom de son chiffre d'affaires en 2013 (1,88 milliard de dollars, contre 164 millions en 2012), King Digital va introduire 22,2 millions d'actions sur le New York Stock Exchange. Avec un prix unitaire de 22,50 dollars (16,30 euros) par action, l'opération doit permettre à l'entreprise de lever 500 millions de dollars. Dans une note parue lundi, le cabinet d'études PrivCo prédisait «une forte demande […] basée sur la reconnaissance suscitée par Candy Crush».

Le précédent de Zynga avec son «Farmville»

Une IPO (Initial Public Offering, «introduction en Bourse») en fanfare qui ne lève pas pour autant les doutes de nombreux analystes, assez sceptiques quant à la pérennité du titre. A l'ouverture du marché mercredi, le titre chutait d'ailleurs de 6,89%. Le succès financier de King Digital repose en effet essentiellement sur Candy Crush, véritable poule aux œufs d'or représentant 78% de son chiffre d'affaires. Et le groupe britannique n'évoque pour l'instant aucun projet en développement susceptible de soutenir sa croissance à long terme, alors que le succès de Candy Crush «a déjà nettement ralenti», selon PrivCo.

Le précédent de Zynga, pionnier du jeu sur Facebook, fait craindre à certains un mauvais remake. Assez vite