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Paris-Pékin, l’amitié à 18 milliards

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La plupart des contrats signés lors de la visite de Xi Jinping seront réalisés sur le sol chinois.
Xi Jinping et François Hollande, mercredi aux Invalides à Paris, lors de la cérémonie d'accueil du président chinois. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 26 mars 2014 à 21h46

Hier, dans la salle de presse de l'Elysée, il y avait plus de journalistes chinois que de français, enchaînant les «selfies» devant dorures et boiseries. Pour accueillir le président chinois, Xi Jinping, François Hollande avait prévu un dispositif «exceptionnel» : le tapis rouge, trois mois de préparation et toute l'armada ministérielle. A quelques jours d'un remaniement gouvernemental qui semble acquis, Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Nicole Bricq et Arnaud Montebourg étaient sagement alignés côte à côte pour saluer d'une seule voix le renforcement de la collaboration économique franco-chinoise. Vingt-et-une signatures de contrats se sont enchaînées laborieusement en présence de quelques-uns des plus grands patrons français et chinois dans les domaines de l'automobile, l'aéronautique, le nucléaire ou encore l'agro-alimentaire. Sur les trois jours que dure la visite de Xi Jinping en France, ce chiffre devrait atteindre le nombre de 50.

Le message est clair, selon Bercy : «Les investissements chinois sont les bienvenus en France.» D'après la Banque de France, ils sont en augmentation. Ils atteignaient 575 millions d'euros en 2005, 962 millions en 2010, et ont bondi à 4,2 milliards en 2012. «L'ensemble des contrats [signés] représente 18 milliards d'euros. C'est de l'emploi, de la croissance et surtout des perspectives d'ampleur pour les années qui viennent», s'est félicité le président de la République.

Gage. Su