Dans un courrier à Vivendi, les dirigeants de Numericable et Altice s'engagent à ne procéder à «aucun licenciement collectif économique» pendant 36 mois au sein de SFR en cas de rachat de l'opérateur, «sauf revirement économique imprévisible». Numericable et sa maison-mère, Altice, sont en négociations exclusives jusqu'au 4 avril avec le groupe Vivendi pour le rachat de l'opérateur SFR (qui emploie près de 9 000 personnes), objet d'une bataille ardue puisque Bouygues tente également de l'acquérir et a déposé le 21 mars une nouvelle offre pour revenir dans l'arène.
Dans cette lettre en date du 25 mars, le patron d'Altice, Patrick Drahi, et le PDG de Numericable, Eric Denoyer, s'adressent au président du directoire de Vivendi, Jean-François Dubos, et au PDG de SFR, Jean-Yves Charlier. «Dès lors qu'elle serait devenue la société dominante du nouveau groupe, Numericable Group s'engage à maintenir l'emploi dans le nouvel ensemble constitué», écrivent-ils. «A ce titre, elle ne procèderait à aucun licenciement collectif économique du fait de la rationalisation de la structure des entreprises concernées par la cession. Tant sur le plan technologique que commercial, il n'existe aucun doublon entre les activités poursuivies par chacune des entités qui constitueront le nouvel ensemble», poursuivent les deux dirigeants