La scoumoune. Au lendemain d’une remontée en flèche du chômage (+31 500 inscrits à Pôle Emploi en catégorie A) et à trois jours d’un second tour des municipales qui s’annonce délicat pour la majorité, l’exécutif a dû encaisser hier un nouveau revers : la censure par le Conseil constitutionnel de la «loi Florange» sur la reprise des sites rentables, traduction légale d’une des propositions phares du candidat Hollande lors de la présidentielle.
Un Conseil constitutionnel décidément peu conciliant avec les promesses de campagne du Président, puisqu’il avait déjà, en décembre 2012, censuré la loi instaurant la taxe de 75% sur les rémunérations supérieures à 1 million d’euros. Sauf que cette fois-ci, et au regard des attendus des juges, il s’avère quasiment impossible pour l’exécutif de rebondir avec un autre texte, le Conseil ayant invalidé le cœur même de la loi.
Adopté définitivement par le Parlement le 24 février, deux ans jour pour jour après la proposition faite par le candidat Hollande à Florange sur un camion CFDT, le texte «visant à reconquérir l'économie réelle» avait déjà vu ses ambitions initiales fortement rabotées.
Sa version définitive imposait aux dirigeants de toute entreprise de plus de mille salariés souhaitant fermer un site de rechercher un repreneur pendant trois mois. En cas de mauvaise volonté, c'est-à-dire en cas de refus d'une «offre sérieuse», appréciée par le tribunal de commerce saisi par le comité d'entreprise, l'entrepreneur s'exposai