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Les licenciements des Molex jugés sans fondement

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Considérant leurs licenciements «abusifs», 190 ex-salariés de Molex avaient engagé une action en indemnisation. Les prud’hommes de Toulouse ont prononcé jeudi un jugement en leur faveur.
Les anciens employés de Molex devant le tribunal des prud'hommes à Toulouse, le 27 mars 2014. (Photo Eric Cabanis. AFP)
par AFP
publié le 27 mars 2014 à 15h38
(mis à jour le 28 mars 2014 à 7h24)

Les salariés de Molex ont obtenu jeudi à Toulouse ce pour quoi ils se battaient depuis cinq ans : la reconnaissance par la justice que la fermeture de l’usine du géant américain et leur licenciement étaient dépourvus de justification économique.

190 des 283 salariés de l'ancienne usine de connectique automobile de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) avaient engagé devant les prud'hommes une action pour obtenir au total 22 millions d'euros de dommages et intérêts. Ils ont eu gain de cause : pour la juridiction prud'homale, leur licenciement était «sans cause réelle et sérieuse», a lancé sous les applaudissements leur avocat, Me Jean-Marc Denjean, en rapportant le jugement à la centaine d'entre eux venus connaître la décision.

Les prud'hommes leur accordent des indemnités considérables. Me Denjean n'était pas en mesure d'en chiffrer le montant total, mais dans plusieurs cas, elles dépassent les 100 000 euros, a dit l'avocat, qui envisage un total approchant les 15 millions d'euros. L'attribution de ces indemnités est possible - autre source de satisfaction pour les ex-Molex - car le jugement met explicitement en cause la maison-mère américaine, au même titre que sa filiale française placée en liquidation judiciaire en 2010.

Cette liquidation avait interrompu le versement des indemnités du plan social. Les salariés voyaient là des représailles à leur décision d'engager les poursuites devant les prud'hommes, et un moyen d'éluder les responsabilités de M