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Libération

Les Molex gagnent la bataille des indemnités

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Social . Après quatre ans, le licenciement économique des métallos a été jugé «sans cause réelle ou sérieuse».
publié le 27 mars 2014 à 21h06

L'avocat aurait apprécié que le licenciement économique de ses 190 clients métallos soit déclaré «frauduleux ou illicite». Mais après quatre ans d'une longue bataille juridique et syndicale, la décision rendue hier par le conseil des prud'hommes de Toulouse à propos des anciens salariés de Molex n'en a pas moins un parfum d'indiscutable victoire. Leur licenciement économique a en effet été jugé «sans cause réelle ou sérieuse», ce qui ouvre la voie à leur indemnisation.

Plafond. L'équipementier automobile de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) ayant déposé le bilan, le fonds des AGS (régime de garantie des salaires) était déjà appelé à verser les indemnités, mais jusqu'à un plafond de 71 000 euros par salarié. Reconnue en appel coresponsable de la gestion de sa filiale, c'est désormais la maison mère américaine, Molex Inc, qui va devoir, en tant que co-employeur, puiser dans ses caisses pour verser les compléments. Les salariés plaignants réclamaient au total 22 millions d'euros. Ils devront se contenter de 13,7 millions.

Les condamnations n'en sont pas moins «très significatives», selon leur avocat, Jean-Marc Denjean, avec des montants pouvant dépasser 100 000 euros dans certains cas. «Cela ne vous rendra pas votre travail, mais vous avez gagné, a-t-il expliqué à la centaine d'anciens de Molex qui s'étaient déplacés pour l'occasion. Votre licenciement est illégitime et vous serez tous dédommagés du pré