Les salariés de la SNCM ont reconduit samedi matin le mouvement de grève entamé mercredi, «sans réponse de l'Etat» sur la «sécurisation» du projet industriel de la compagnie maritime en difficulté, a-t-on appris auprès des syndicats. «Nous sommes sans réponse de l'Etat sur la sécurisation de la poursuite du plan industriel. L'Etat semble muet et spectateur, il doit clarifier sa position, que l'on sache ou non s'il se range du côté de la finance mondialisée», a déclaré à l'AFP Frédéric Alpozzo, représentant CGT (majoritaire) des marins de la SNCM, à l'issue d'une assemblée générale tenue à bord du Danielle Casanova, dans le port de Marseille.
«Nous sommes dans l'attente d'un arbitrage clair de l'Elysée sur la sécurisation du projet de la SNCM et le rejet de mise en oeuvre de toute procédure collective», a renchéri Pierre Maupoint de Vandeul, délégué CFE-CGC des officiers, précisant que la poursuite du mouvement a été votée à l'unanimité. La grève, la deuxième depuis janvier et le renouvellement de la délégation de service public (DSP) de transport maritime entre la Corse et le continent, vise à pousser le gouvernement à chasser l'actionnaire principal Transdev (66% du capital), filiale de la Caisse des Dépôts et de Veolia Environnement, qui a affiché son hostilité croissante vis-à-vis du plan de redressement de la société, l'estimant «fragile». Le PDG de Veolia Environnement, Antoine Frérot, défend même le recours «à la protecti