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Ferrys: l’hybride très en vogue

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EcoFuturdossier
L’électrique fait ses preuves sur les traversées courtes.
par Olivier Hensgen
publié le 30 mars 2014 à 18h06

Le vent s'est levé à Port Glasgow, soulevant des crêtes d'écume qui viennent lécher la coque du MV Lochinvar. Le ferry écossais est amarré en face des bâtiments de Ferguson Shipbuilders, son constructeur, l'une des deux entreprises du secteur encore en activité sur la rive sud de la Clyde, qui fut jadis le «chantier naval du monde». Sur le pont, les ouvriers terminent l'aménagement de ce bateau pas comme les autres, dont on espère ici qu'il pourra redynamiser un peu l'industrie locale. C'est des cales du ferry que provient sa singularité. Deux salles y accueillent 216 batteries lithium-ion, 7 tonnes de stockage d'électricité au total qui contribueront à sa propulsion. Le MV Lochinvar commencera sous peu ses tests en mer. Mais son frère jumeau, le MV Hallaig, premier ferry hybride du monde à avoir été mis en chantier, a pris son service en octobre entre l'île de Skye et celle de Raasay, sur la côte ouest de l'Ecosse, un trajet d'environ 5 km.

«Fiable». Les premiers mois de navette du bateau, qui peut accueillir 150 passagers et 23 voitures sur ses 45 mètres de long, ont été concluants. «Sur un jour normal, avec huit allers-retours, le bateau consomme environ 2 200 kWh, dont 600 proviennent des batteries, on économise 27% de diesel», explique John Hayden, le directeur de Tec-Source, une entreprise qui a travaillé sur l'électrification des ferrys. «Et le dimanche, quand le bateau ne fait que deux traje