Dormez-vous sur le chemin du travail ? Publiée à l'occasion de la journée du sommeil, vendredi, une enquête de l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV), intitulée «Sommeil et transports» (1), montre que la somnolence, provoquée par des nuits trop courtes, guette près d'un conducteur sur dix. Ceux-ci l'avouent : 9% d'entre eux se sont endormis au volant dans l'année en allant ou en revenant du travail. Heureusement, ils rouvrent l'œil à temps dans la plupart des cas, indique l'enquête. Ce même risque est plus élevé chez les 18-24 ans : ils sont près d'un sur cinq à s'être endormis au moins une fois dans l'année en conduisant. «On connaissait ce risque de somnolence pour les professionnels, mais pour les particuliers, c'est très élevé», explique le professeur Damien Léger, président de l'INSV et responsable du centre du sommeil à l'Hôtel-Dieu, à Paris. Il rappelle que dormir moins de six heures a des conséquences sur le risque de somnolence, car le besoin de sommeil est de sept heures par vingt-quatre heures.
L'enquête révèle par ailleurs que 46% des gens dorment dans les transports en commun, vingt-trois minutes en moyenne, soit l'équivalent d'une sieste. Ce qui fait suggérer au professeur qu'il faudrait peut-être envisager la création de wagons dédiés. Plus généralement, Damien Léger regrette que l'on veuille mettre le sommeil «dans un créneau horaire très étroit», et qu'il soit difficile de faire la sieste quand on va au travail. «C'est