Les responsables de Vivendi ont mis fin au suspense samedi en retenant «à l'unanimité» l'offre de Numericable pour leur filiale de téléphonie mobile SFR, rejetant celle de Bouygues pourtant clairement soutenue par les pouvoirs publics.
Bouygues et Altice/Numericable menaient depuis début mars une lutte acharnée pour convaincre Vivendi de leur céder SFR, deuxième opérateur français, à coups de surenchères et de contre-propositions.
Le 14 mars, Vivendi avait choisi d'entrer en négociations exclusives avec Altice/Numericable, avec comme date butoir le 4 avril. Mais ce jour-là, Bouygues a lancé toutes ses forces dans la bataille en proposant une dernière offre améliorée atteignant 15 milliards d'euros en numéraire, et 10% du nouvel ensemble pour Vivendi.
Le conseil de surveillance a pris le temps d'examiner cette offre mais a finalement tranché en faveur d'Altice/Numericable qui propose 13,5 milliards d'euros à la réalisation de l'opération ainsi qu'un complément éventuel de prix de 750 millions d'euros, et une participation de 20% pour Vivendi dans le nouvel ensemble, qu'il pourra céder ultérieurement. «L'ensemble devrait représenter une valeur totale supérieure à 17 milliards d'euros», indique Vivendi.
Cette offre «correspond au projet industriel le plus porteur de croissance, le plus créateur de valeur pour les clients, les salariés et les actionnaires