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Décryptage

Le diesel à côté de ses pompes

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Emissions moins polluantes, meilleur rapport qualité-prix, fleuron hexagonal… Démontage de ces idées reçues, alors que les équipementiers contre-attaquent pour défendre le gazole.
publié le 6 avril 2014 à 20h46

Ala fin du siècle dernier, le parc automobile français était constitué à près de 70% par des voitures à moteur essence. Aujourd’hui, le diesel est majoritaire - à plus de 60% - et, malgré une légère tendance à la baisse, il garde le vent en poupe (il représentait deux tiers des immatriculations de véhicules particuliers en 2013). Mais les récents pics de pollution ne lui ont pas fait bonne publicité. L’image d’Epinal d’un diesel «made in France» propre et bon marché s’étiole. Tour d’horizon des principales idées reçues autour de ce carburant controversé.

Moins polluant, vraiment ?

Encensé pour sa faible émission de gaz à effet de serre, le diesel a longtemps surfé sur son écolo-réputation. La combustion d'un litre de gazole émet pourtant 15% de CO2 de plus qu'un même volume d'essence. Toutefois, les voitures diesel consommant moins de carburant au kilomètre, leur bilan est meilleur. Une Clio essence émet ainsi 105 g de CO2 par kilomètre, contre 98 g/km pour le même modèle diesel, selon sa brochure technique. «La différence est minime», commente Sophie Fleckenstein, de France Nature Environnement, qui plaide pour «la fin du dogme diesel». Car s'il gagne sur le CO2, il est loin d'être exemplaire côté particules fines.

Selon le rapport d'étape du Comité pour la fiscalité écologique, qui cite les chiffres de la Commission européenne, le diesel émet 4000 % de PM10 - les particules fines de moins