Ce matin, le soleil brille sur Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Il se reflète sur les innombrables cubes en tôle cernant la ville, qui sont en fait d'énormes entrepôts autour desquels s'activent des camions. L'un de ces parallélépipèdes est un centre logistique d'Ikea, desservant les 29 magasins de l'enseigne suédoise en France, et ceux du sud de l'Europe. Et depuis le 15 novembre, il se trouve pourvu d'une toiture photovoltaïque, composée de 15 351 panneaux. «Nous produisons 125% de nos besoins en électricité», indique Jean-Christophe Menuel, directeur de ce site qui symbolise à première vue tout le contraire d'une économie responsable, noyé dans un océan de parkings bitumés et de culture mass-market. Mais pour la marque jaune et bleue, à peine remise de l'affaire des boulettes de viandes suspectes et d'un scandale d'espionnage d'employés, cette touche écolo n'est pas du greenwashing.
Fermes. «Nous visons 70% d'indépendance énergétique de nos magasins en 2020, proclame Carole Brozyna-Diagne, directrice du développement durable d'Ikea France. Tous les magasins nouvellement construits recevront des toits solaires.» Le prochain sera celui de Clermont-Ferrand. Ikea France réfléchit à faire de même sur les magasins existants, à commencer par celui de Bordeaux. Une traduction directe, dit-elle, de sa politique de responsabilité sociale et environnementale, qui prévoit aussi la récupération d'eau de pluie, l'éclairag