Arnaud Montebourg et Michel Sapin ne s’y seraient pas pris autrement s’ils avaient voulu signifier à leurs partenaires allemands qu’à l’avenir le travail sera compliqué avec Bercy. En visite séparée, arrivés hier à Berlin par deux avions différents, le ministre de l’Economie et celui des Finances publiques ont rencontré chacun de leur côtéleur homologue allemand, Sigmar Gabriel (SPD) et Wolfgang Schäuble (CDU). Après avoir assuré qu’ils ne marcheraient pas sur le même pré carré, tous deux se sont arrangés pour organiser au même moment leur rencontre avec la presse, provoquant une certaine incrédulité côté allemand.
Dans l'entourage de Montebourg, on insistait pourtant hier sur la volonté de «faire à l'avenir plus de choses à quatre, plutôt qu'à deux fois deux, notamment dans le domaine de l'énergie». Problème : cette vision ne correspond guère à la répartition stricte des tâches entre ministère allemand des Finances - globalement chargé des questions macroéconomiques et du budget - et de l'Economie - chargé des entreprises et de la transition énergétique.
Mauvais œil. Côté finances, Michel Sapin et Wolfgang Schäuble ont assuré qu'ils présenteraient avant les élections européennes du 25 mai un paquet de mesures, dont l'introduction d'une taxe sur les transactions financières. Paris s'attendait à un accueil critique à Berlin. Mais le gouvernement allemand, inquiet de la situation économique et politique de la France, s'est montré pl