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Fusion des cimentiers Lafarge et Holcim : quel avenir pour l'emploi ?

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Le groupe nouvellement formé a assuré qu'il ne délocaliserait pas sa production, mais les syndicats craignent des coupes dans les effectifs.
Un montage photo avec les logos de Lafarge et Holcim (Photo Fabrice Coffrini, Loic Venance. AFP)
par AFP
publié le 7 avril 2014 à 9h55
(mis à jour le 7 avril 2014 à 15h53)

Les syndicats de Lafarge s'interrogeaient lundi sur les répercussions pour l'emploi de la fusion avec le Suisse Holcim, la CGT redoutant déjà de voir fondre «de 10 à 20%» les effectifs de la branche ciment du groupe français. Pour que cette fusion soit acceptée par les autorités de régulation et réaliser des synergies, les deux groupes ont indiqué qu'ils céderaient entre 650 millions et près d'un milliard d'euros d'actifs, mais sans préciser lesquels. Les deux tiers des cessions auront lieu en Europe, ont-ils simplement prévenu.

«Il est clair qu'il y aura en France des cessions», estimait lundi Sylvain Moreno, délégué CGT central chez Lafarge Ciments. Pour «optimiser» les outils industriels, les deux groupes pourraient «réorganiser les cimenteries», selon lui. La réorganisation pourrait se faire par des «cessions de cimenteries anciennes» ou des «transformations de cimenteries en stations de broyage, avec beaucoup moins de main d'oeuvre», pense-t-il. Chez Lafarge Ciments (1 430 salariés sur 19 sites dont 9 cimenteries et 5 usines de broyage), «on pourrait voir rapidement tomber les effectif de 10 à 20%», estime-t-il.

Au total, Lafarge France compte près de 5 300 salariés et 450 sites dans les activités ciments, granulats et bétons. Le Suisse Holcim exploite en France près de 200 sites et fait travailler 1 800 personnes.

Dans le cas de «reconfigurations de sites», le délégué pointe le «risque» de vo