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Libération
Récit

Numericable-SFR : le plan du futur géant

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Le patron de l’entité résultant de la fusion, Patrick Drahi, a exposé lundi son projet industriel.
publié le 7 avril 2014 à 20h06

«Fin 2014, tout devrait être bouclé.» Patrick Drahi, le gagnant du match pour remporter SFR auprès de Vivendi, est un homme pressé. Il a précisé lundi la mise en œuvre de son «projet industriel» après l'avoir une première fois exposé il y a trois semaines, au lendemain du dépôt de son offre. Interrogé au sujet de l'attitude des autorités de la concurrence ou du régulateur des télécoms, le patron de SFR-Numericable a répondu qu'il ne comprendrait pas que l'examen traîne en longueur : «Quand Vodafone a racheté Kabel [le numéro 1 du câble outre-Rhin, ndlr], cela s'est fait en un mois ! Je serais surpris que ce qui prend un mois en Allemagne en prenne six en France», d'autant que les contrats sont de même ampleur. Avant d'ajouter avoir «vu des opérations similaires à l'étranger où cela s'est bien passé».

Géant. La régulation du câble - avec Numericable en situation de monopole - que réclament Orange et Bouygues, ne devrait pas non plus poser de souci, même si le nouveau géant représente 11,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 28,5 millions d'abonnés. Selon le futur président du conseil d'administration, le groupe «n'a que 5% du marché français du haut débit, le jour où on en aura 65% comme c'est le cas du leader du câble en Belgique, on sera OK pour l'ouverture de notre réseau à nos concurrents».

L'autre tâche, plus urgente encore, est d'ordre financier. Numericable n'a pas en caisse les 13,