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Où va Valls?

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publié le 7 avril 2014 à 19h26

C’est aujourd’hui que Manuel Valls déclarera la politique générale de son gouvernement, et que le Parlement sera appelé à lui manifester sa confiance. On attend avec impatience cette intervention en ce qui concerne la politique économique, les ambiguïtés manifestées par les membres du gouvernement sont telles qu’il est difficile de prédire le cap qui sera suivi. Panorama rapide des questions qui fâcheront : la fiscalité, la finance, la concurrence et l’innovation.

Quel rôle pour la fiscalité ? Sur ce sujet, c’est la rentrée en fanfare de Ségolène Royal qui ébouriffe. On aurait pu penser que la ministre de l’Ecologie réserverait ses premières déclarations à un commentaire du dernier rapport du Giec, qui révèle que les bouleversements climatiques sont déjà à l’œuvre partout dans le monde. Mais non, Ségolène Royal choisit de marquer ses nouveaux premiers pas en associant l’écotaxe à une «écologie punitive» dont elle refuse le principe. Ainsi, donc, l’impôt est une punition ? Naïfs que nous étions, qui pensions que pour la gauche l’impôt permettait de financer les dépenses publiques et sociales, et d’inciter les comportements individuels à s’aligner avec l’intérêt collectif. Nous voici perplexes : la politique du nouveau gouvernement s’inscrira-t-elle dans une méfiance généralisée vis-à-vis des taxes ?

Quelle attitude face aux marchés financiers ? On se souvient de l’hostilité vis-à-vis de la finance, affirmée par le candidat Hollande dans son retentissant discours du Bourget. Pou