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Analyse

Coup de froid sur les énergies renouvelables en Allemagne

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Un projet de loi prévoit une baisse des subventions aux producteurs. Objectif : enrayer la hausse du prix de l’électricité.
«En Allemagne, les énergies renouvelables sont considérées comme des sources d'énergies fiables et rentables.» (Photo Andres Stapff. Reuters)
publié le 8 avril 2014 à 20h06

Le Conseil des ministres allemand a adopté hier le projet de loi qui réduit le soutien aux énergies renouvelables. Au cœur de la dernière campagne des législatives, cette mesure portée par le vice-chancelier social démocrate, Sigmar Gabriel, fait de la lutte contre la hausse du prix de l’électricité la nouvelle priorité de la politique énergétique du gouvernement de coalition outre-Rhin.

Pourquoi une nouvelle loi ?

En décidant, en juin 2011, et dans le sillage de l’accident de Fukushima de sortir définitivement du nucléaire d’ici 2022, l’Allemagne s’est lancé dans un défi de taille. L’ensemble des réacteurs allemands - qui fournissaient 17% de l’électricité du pays en 2011 - devra avoir fermé d’ici huit ans. L’Allemagne espérait par la même occasion développer ses énergies renouvelables et prendre une longueur d’avance sur ses voisins sur un créneau jugé porteur et susceptible de lui ouvrir de nouveaux marchés à l’export. Entre 2011 et 2013, la part de ce type d’énergie - fortement subventionné - dans la production d’électricité est ainsi passée d’un cinquième à près d’un quart. Mais cette évolution a un prix, jugé trop élevé et même dangereux pour la compétitivité du pays. D’autant que la production d’électricité éolienne ou solaire est par définition liée à des aléas climatiques qui renchérissent son coût. Dès son arrivée à la tête du ministère de l’Economie et de la Transition énergétique, Sigmar Gabriel annonçait son intention de mett