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Le chef de la banque de France note une «erreur de diagnostic» de Valls sur l’euro fort

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Le Premier ministre avait estimé que la politique monétaire de la Banque centrale européenne expliquait la faiblesse de la reprise.
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, le 28 mars 2013 à Paris. (Photo Eric Piermont. AFP)
par AFP
publié le 8 avril 2014 à 22h02

Le gouverneur de la banque de France, Christian Noyer, a estimé mardi que le Premier ministre Manuel Valls faisait une «erreur de diagnostic» en estimant que la faiblesse de la reprise économique était liée à la politique de la Banque centrale européenne (BCE). «Je crois qu'il fait une erreur de diagnostic. La BCE n'a pas la politique la moins expansionniste», a estimé Christian Noyer, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, interrogé par LCI.

«La BCE mène une politique monétaire moins expansionniste que ses consoeurs américaines, anglaises et japonaises et et c'est dans la zone euro que la reprise économique est la moins vigoureuse», avait affirmé plus tôt le nouveau Premier ministre devant l'Assemblée nationale dans sa déclaration de politique générale.

«Cela n'est pas la politique monétaire qui rend l'euro fort, c'est l'attrait de la zone euro», a corrigé Christian Noyer, soulignant que «la BCE a la politique monétaire la plus accommodante» en matière de taux d'intérêt. «Personne ne souhaite l'euro fort», a-t-il affirmé.

«Personne ne souhaite l’euro fort»

La BCE a fait «tout ce qu'il fallait pour mettre les taux au plancher», a-t-il ajouté, faisant observer que les taux européens à moyen et long terme sont «plus bas que les taux américains». La BCE a affirmé jeudi sa détermination à agir si la stabilité des prix venait à vaciller et à menacer la reprise en zone euro, y compris en gonflant son bilan à travers le rachat d'actifs.

Interrogé par a