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Le FMI préoccupé par l’Ukraine et la déflation

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Croissance. Le nouveau rapport de l’institution revoit ses prévisions mondiales légèrement à la baisse.
Olivier Blanchard, chef économiste au FMI, à Washington mardi. (Photo Mandel Ngan. AFP)
publié le 8 avril 2014 à 19h56

«Le plus tôt sera le mieux !» Pour Olivier Blanchard, chef économiste du Fonds monétaire international (FMI), il est urgent que la Banque centrale européenne assouplisse sa politique monétaire, afin d'éloigner le spectre de la déflation qui plane sur l'Europe. Au risque d'énerver l'institution de Francfort - qui n'a pas voulu, la semaine dernière, prendre de mesure -, le FMI en a remis une nouvelle couche mardi, en présentant à Washington son nouveau rapport sur l'économie mondiale.

Le Fonds revoit ses prévisions légèrement à la baisse, en raison de la crise ukrainienne et de la panne frappant plusieurs grands pays émergents, dont le Brésil et l’Afrique du Sud. Après un gain de 3% en 2013, le PIB du globe devrait progresser de 3,6% en 2014 et de 3,9% en 2015, soit 0,1 point de moins par rapport aux prévisions de janvier.

Selon le FMI, la zone euro continue de se caractériser par une «reprise molle», menacée par un «risque relativement élevé» de déflation. Pour autant, l'institution présidée par Christine Lagarde relève légèrement - à 1,2% au lieu de 1% en janvier - sa prévision de croissance pour 2014 en zone euro. Concernant la France, elle pourrait désormais tabler sur une hausse de 1% du PIB cette année (au lieu de 0,9%) et de 1,5% en 2015. Mais pas grand-chose de bon à attendre sur le front du chômage, qui augmenterait à 11% cette année, contre 10,8% en 2013, avant de redescendre à 10,7% en 2015.

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