La SNCF va finalement pouvoir postuler à un contrat dans le Maryland, dans l'est des Etats-Unis, où des élus menaçaient de lui interdire toute candidature en raison de son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Réquisitionné par le régime de Vichy, le groupe ferroviaire français a déporté 76 000 juifs dans des wagons de marchandises à travers le pays et vers les camps d'extermination entre 1942 et 1944. Environ 3 000 d'entre eux seulement ont survécu, selon la SNCF. Or des élus du Sénat et de la Chambre du Maryland demandaient que la SNCF indemnise les victimes avant de pouvoir postuler à un appel d'offres, et avaient déposé des propositions de loi dans ce sens. Mais les textes de loi n'ont pas été soumis au vote de la Chambre et du Sénat du Maryland pour la session législative 2014, qui s'est achevée lundi à minuit, a-t-on appris auprès des deux assemblées.
La SNCF va donc pouvoir postuler d’ici cet été, via sa filiale Keolis America, à un projet de transport public-privé de près de 3 milliards de dollars, portant sur la création et l’exploitation d’une ligne ferroviaire de 25 kilomètres. La SNCF est candidate à son exploitation, au sein d’un consortium qui comprend également