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Libération

La Grèce de retour sur les marchés

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Crise. La confiance des créanciers regagnée après quatre ans de diète, Athènes va pouvoir réemprunter.
publié le 9 avril 2014 à 20h06

«Nous ne changeons pas seulement de chapitre, nous ouvrons un nouveau livre», écrivait il y a quelques jours le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, dans un article d'autopromotion de son bilan. La première page de ce nouveau livre pour la Grèce pourrait s'écrire jeudi, avec le lancement par Athènes d'emprunts d'Etat sur les marchés internationaux. Objectif : lever entre 2,5 et 3 milliards d'euros, avec des taux d'intérêt autour de 5%, soit légèrement inférieurs à ceux d'avant la crise.

Avec un but hautement symbolique : démontrer que pour la première fois depuis quatre ans, le pays a retrouvé la confiance des marchés, jadis vilipendés pour leur refus d’assurer les fins de mois d’un Etat dispendieux. Cela avait contraint la Grèce à passer sous les fourches caudines de la troïka (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et, du même coup, justifié la politique d’austérité appliquée par les socialistes du Pasok puis les conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND).

Confiance et crédibilité sont d’ailleurs les mots clés du discours de la coalition gouvernementale. Après deux ans au pouvoir, elle affirme avoir remis l’économie sur les rails grâce aux mesures de rigueur, aux réformes structurelles et à l’effacement d’une partie de la dette détenue par le privé. Le résultat a été l’obtention l’an passé, pour la première fois depuis des décennies, d’un excédent budgétaire primaire (hors service de la dette) de 1,5 milliard d’euros,