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Analyse

Le «choc de simplification», un chantier très complexe

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Administration. Les 50 premières mesures destinées à alléger les démarches des entreprises doivent être dévoilées aujourd’hui.
publié le 13 avril 2014 à 19h46

C'est la réforme magique censée ne rien coûter, permettre de regagner à terme jusqu'à 1 point de croissance par an et même dégager un consensus immédiat. Lancé en mars 2013 par François Hollande, le «choc de simplification», qui fait partie du pacte de responsabilité, s'est donné pour but d'assouplir rapidement les contraintes réglementaires qui pèsent sur les particuliers et surtout les entreprises. Il y a de quoi faire : selon le classement du World Economic Forum, l'inflation normative de ces dernières décennies a porté la France au 130e rang mondial sur 144 dans ce domaine.

Croissance. Sauf que simplifier, c'est en réalité épouvantablement compliqué. Un chantier colossal qui a déjà donné lieu à de premières décisions en décembre, mais qui entre dans le vif du sujet aujourd'hui. Le député (PS) Thierry Mandon et le chef d'entreprise Guillaume Poitrinal - à la tête d'un «conseil de simplification» qui réunit chefs d'entreprise, hauts fonctionnaires, élus et un ancien syndicaliste - dévoilent à la mi-journée leurs 50 premières mesures, sur plus de 200 prévues au total. Elles seront applicables immédiatement ou au plus tard le 1er janvier 2015.

Des mesures de fond et d'autres plus symboliques ou anecdotiques en apparence, mais qui visent toutes le même objectif : gagner du temps, c'est-à-dire de la compétitivité et, in fine, de la croissance. «Le temps perdu à cause de la complexité administrative et réglementaire