Ils ont livré leurs conclusions, c’est désormais aux politiques de trancher. Eux, ce sont les scientifiques du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec). Depuis une semaine, scientifiques et délégations des pays membres de cet organisme placé sous l’égide de l’ONU étaient réunis à Berlin, avec pour objectif la publication d’un rapport de synthèse.
Au terme de cette rencontre, les experts ont estimé hier qu'il était encore possible de limiter à 2 degrés la hausse du thermomètre mondial par rapport à l'ère préindustrielle. Mais encore faudra-t-il que la communauté internationale parvienne à mettre en musique les recommandations : réduire, d'ici à 2050, de 40 à 70% les émissions de gaz à effet de serre. «Le message de la science est clair : pour éviter des interférences dangereuses avec le système climatique, nous devons changer d'approche», a déclaré le coprésident du groupe ayant rédigé le rapport, Ottmar Edenhofer. Et d'ajouter : «Il va falloir éviter de remettre à plus tard les efforts.» Or, pendant que la communauté internationale ne cesse de remettre à plus tard les efforts nécessaires, le Giec rappelle que non seulement les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître, mais elles le font à un rythme qui s'accélère : + 2,2% par an entre 2000 et 2010, décennie qui a vu un retour en force du charbon. La Chine et les Etats-Unis étant les deux principaux émetteurs.
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