Sale temps pour le Smic. Le président du Medef, Pierre Gattaz, s'est prononcé mardi pour l'instauration à titre «temporaire» d'un salaire «transitoire» inférieur au Smic pour permettre notamment aux jeunes d'entrer sur le marché du travail. Une sortie qui tombe quelques jours après des déclarations du socialiste et ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy. Et la publication d'un livre plutôt critique sur le Smic français signé par les économistes Philippe Aghion, Gilbert Cette et Elie Cohen, tous trois plutôt proches du pouvoir actuel et qui ont déjeuné avec François Hollande ce mardi.
Les réactions à la sortie de Gattaz n'ont pas traîné, la première venant de la précédente patronne des patrons, Laurence Parisot, qui a critiqué une «erreur d'analyse» et dénoncé la «logique esclavagiste» derrière la proposition d'un salaire en dessous du Smic.
Proposer un salaire en dessous du Smic s'apparente à une logique esclavagiste.
Ceux qui préconisent un salaire en dessous du <a href="https://twitter.com/search?q=%23Smic&src=hash">#Smic</a> pour favoriser l'emploi font une erreur d'analyse sur les véritables causes du chômage.
Le syndicat Force ouvrière a affirmé dans un communiqué que Pierre Gattaz «entend ressusciter un Smic jeunes» et a promis de combattre une proposition aussi «indécente».
De son côté, le patron des sénateurs écologistes Jean-Vincent Placé a qualifié mardi de «pas sérieuse» la proposition du président du Medef, Pierre Gattaz, d'un salaire transitoire inférieur au Smic pour encourager l'embauche des jeunes