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Libération
Récit

La Seita prend ses cliques et ses clopes

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Le fabricant de cigarettes, propriété du britannique Imperial Tobacco, a annoncé, hier, la fermeture de ses sites près de Nantes et à Bergerac.
Manifestation des salariés de la Seita-Imperial tobacco à Carquefou, le 15 avril 2014. (Photo Jean-Sébastien Evrard. AFP)
publié le 15 avril 2014 à 19h46

C’est l’histoire d’un monopole public, la Seita, parti en fumée au fil des années. Après Morlaix en 2001, Dijon en 2004, Lille en 2005, Metz en 2010, Strasbourg en 2011, voilà que le couperet tombe sur Carquefou près de Nantes, 327 emplois dehors. Sa maison mère depuis 2008, le Britannique Imperial Tobacco (Davidoff, Gauloises, West et JPS), débranche son usine nantaise, mais aussi l’Institut de tabac de Bergerac (Dordogne) et son usine historique de Nottingham (540 salariés). Le centre de recherche de Fleury-les-Aubrais (Loiret) et le siège parisien seraient également concernés par des suppressions de postes. La seconde usine de production de cigarettes de la Seita, située à Riom (Puy-de-Dôme) avec 225 salariés, dernier site de fabrication de tabac en France, et le centre de battage du tabac du Havre (100 salariés) ne sont pas touchés.

«écœurement». Le cigarettier raye ainsi 366 emplois en France sur près de 1200, et 900 au total. Mais il en relocalise dans le même temps au moins 130 sur ses sites polonais et allemand. La Gauloise blonde, encore fabriquée sur le territoire national, émigre. Les Gauloises et Gitanes brunes, toutes deux nées en 1910, ne sont déjà plus produites dans l'Hexagone depuis 2007. «C'est un jour sombre pour la France et les Français. Nous avons un écœurement immense car notre produit phare, la Gauloise, va être fabriqué à l'étranger. La production des deux usines va être transférée en Pologne», a déclaré