Pas question de toucher au Smic. C'est ce qu'a assuré «avec force», mecredi, Manuel Valls, à la sortie du Conseil des ministres. Une promesse pour couper court à la polémique naissante autour du salaire «transitoire», inférieur au Smic, mis sur la table mardi par Pierre Gattaz.
La proposition, qui visait à encourager l'embauche des jeunes, a été unanimement attaquée par le gouvernement. Pour François Rebsamen, le ministre du Travail, la sortie du patron du Medef est une «provocation en rupture avec le principe même du dialogue social», dont la seule conséquence serait de «stigmatiser» les jeunes, voire l'ensemble des salariés. Même discours de Najat Vallaud-Belkacem, qui dénonçait mercredi une «mauvaise idée» qui aboutirait à la création d'un «sous-salariat». Une mesure à contre-courant des besoins réels, selon la ministre de la Jeunesse. «Quand je rencontre des chefs d'entreprises, ils ne me disent jamais que ce qui les empêche d'embaucher un jeune, c'est que le Smic est trop élevé», souligne-t-elle, tout en affirmant sa volonté de promouvoir l'apprentissage.
L'idée de Pierre Gattaz n'a pas manqué de faire réagir. «On voit bien que ce n'est pas de leurs enfants qu'il s'agit», s'agaçait mercredi François Bayrou au micro d'Europe 1. Pour le président du Modem, l'insertion des chômeurs passe d'abord par des aides aux entreprises. Quant à la présidente du FN, Marine Le Pen, elle dénonçait un «Smic au raba