Exit le tout chimique. Place aux alternatives aux pesticides. C'est le message des acteurs du biocontrôle, réunis aujourd'hui à Paris, à l'occasion du forum dédié à ce secteur émergent. Au programme de la journée organisée par le ministre de l'Agriculture : état des lieux et perspectives de cette «filière d'avenir» qui développe des méthodes naturelles de protection des végétaux. Le principe ? Intégrer des insectes, champignons, bactéries ou phéromones dans les champs pour lutter contre les maladies et les parasites.
Marché. Stéphane Le Foll, qui a fait de l'agroécologie son leitmotiv, veut «fixer des objectifs» au secteur. L'enjeu est environnemental : réduire l'impact des pesticides sur la santé, les ressources et la biodiversité. Mais il est aussi économique. Car si le biocontrôle ne représente aujourd'hui que 5% du marché français de la protection des plantes, il pourrait grimper à 15% d'ici à trois ans, selon l'Ibma, l'association des professionnels du secteur. Et le marché mondial, en croissance de 15 à 20% par an, pèse déjà 1,6 milliard d'euros, selon le ministère de l'Agriculture. D'où l'empressement du ministre à structurer le secteur français, qui compte 70 entreprises pour 1 500 emplois directs et plus de 4 000 emplois indirects.
Mais les petites et moyennes entreprises françaises ne sont pas les seules à lorgner cette révolution «verte» de l’agriculture, qui attire aussi les géants de l’agrochimie. Fin mars, G