Trois milliards d'euros, 4 milliards? Peut-être même 5 ? L'enveloppe qu'un groupe de députés «frondeurs» est allé réclamer en faveur des ménages, hier, auprès du Premier ministre, Manuel Valls (lire page 2), n'est pas insignifiante. Notamment pour la population touchée par le gel envisagé des prestations sociales. Mais à l'échelle du quinquennat Hollande, elle semble bien ridicule. Les grands mouvements sur cinq ans, en termes de finances publiques, entre les ménages d'un côté et les entreprises de l'autre, sont en effet d'une tout autre ampleur. Et souligne clairement l'évolution de la politique économique de François Hollande.
Au terme de ce mandat - et si les grands choix de l’exécutif restent inchangés d’ici là -, la grande majorité des ménages verront ainsi leur barque alourdie de plus de 22 milliards d’euros par an par rapport à mai 2012, dont 9 milliards résulteront de la hausse nette de leurs prélèvements obligatoires et un peu plus de 13 milliards seront issus de la baisse des prestations sociales.
Epargnés en tout début de législature, ils ont été mis progressivement à contribution à partir de 2013. Une montée en puissance destinée à réduire le déficit public de la France, mais aussi à financer la politique du gouvernement en faveur des entreprises (lire ci-dessous).
Les ménages dits aisés (ceux payant l’ISF, de forts droits de succession, et tirant une grande partie de leurs revenus des fruits du capital) hériteront, eux, d’une facture annuelle de p