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Economie

Facebook sur la rampe mobile

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En explosant bénéfices et chiffre d’affaires, le réseau social continue son ascension boursière. Sa stratégie est désormais centrée sur les smartphones, où il multiplie les acquisitions.
publié le 24 avril 2014 à 20h06

Ces dernières semaines, la déroute boursière de quelques valeurs internet stars avait réveillé le spectre du krach du début des années 2000. La «plantade» magistrale de King, la maison mère de l'éditeur du jeu Candy Crush, lors de son introduction boursière, ou les 150 milliards de dollars (108 milliards d'euros) de capitalisation partis en fumée entre la mi-mars et la mi-avril sur le Nasdaq étaient scrutés comme des signes avant-coureurs du retour d'une bulle internet menaçant à nouveau d'exploser.

Les résultats publiés avant-hier soir par Facebook ne changeront probablement rien au haut niveau de risque qui reste associé à une économie internet en perpétuelle reconfiguration et dont le réseau social a lui aussi déjà fait les frais (- 18% en Bourse en mars). Mais en dépassant une nouvelle fois et dans les grandes largeurs les attentes des analystes, la société dirigée par Mark Zuckerberg réaffirme la robustesse de son modèle publicitaire et suggère que les 19 milliards de dollars dépensés pour racheter WhatsApp et étoffer son écosystème d’applications mobiles n’étaient peut-être pas qu’un caprice d’enfant gâté.

Bond. Les chiffres parlent d'eux-mêmes et confirment l'envol de Facebook, en particulier dans le mobile, où se concentre désormais l'essentiel de la croissance des géants d'Internet. Le chiffre d'affaires fait un bond de 72% sur un an, à 2,5 milliards de dollars avec une progression des seules recettes publicitaires de 82%