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Libération
TRIBUNE

L’économie de proximité et de résistance

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par Claude Alphandery, Christian SAUTTER, Christiane Bouchart et Hugues Sibille, Pour le conseil du Labo de l’ESS
publié le 24 avril 2014 à 18h06

Les Français traversent une de ces crises profondes de doute et d’indignation. Celles-ci ont été surmontées lorsque les institutions se sont appuyées sur la force de ces indignations et la vigueur de l’engagement civique.

L’économie sociale et solidaire (ESS) témoigne de cet engagement. Au cœur des résistances, elle apporte une valeur ajoutée aux projets de développement économique et social. Des cités fragiles, des «pays ruraux» abandonnés ne sombrent pas et se projettent ainsi dans l’avenir ; des femmes et des hommes en manque d’emploi, de logement, de soins, de considération, se reconstruisent, gardent espoir grâce à la richesse d’initiatives, à l’esprit d’entreprise et à l’engagement collectif des citoyens qui les portent.

Les institutions, de leur côté, lancent quelques signes encourageants mais ces premiers pas se font dans un contexte de coupures budgétaires cumulées au niveau national et local qui menace la vie des associations et fragilise nos petites entreprises. L’état du pays exige une volonté politique non au coup par coup mais s’affirmant par une vision d’ensemble soucieuse de la jeunesse porteuse d’avenir, de l’emploi qui est au cœur de nos problèmes, de l’environnement gage de la vie. L’ESS y contribue à travers ses modes d’organisation, de collaboration, de mutualisation (comme les pôles territoriaux de coopération économique), les échanges économiques en circuits courts. L’expansion de l’épargne et de l’investissement solidaires en font de vraies dynamiques d