Une centaine de salariés du cigarettier Seita à Carquefou, près de Nantes (Loire-Atlantique), ont organisé vendredi avec le soutien du collectif des Bonnets rouges une marche funèbre derrière une guillotine figurant la suppression de leurs 330 emplois, pour protester contre la fermeture de leur site. Ils ont défilé en partant de leur usine au son d'une marche funèbre rythmée par le tambour, derrière une banderole sur laquelle était écrit «Seita, des millions de bénéfices, 327 licenciés».
Un homme déguisé en «bourreau de l'emploi», avec une cagoule pointue bleue, tenant une hache ensanglantée, défilait à côté de la guillotine. «Tant qu'il n'y aura pas une loi pour empêcher les entreprises qui font un maximum de bénéfices de licencier, ça continuera», a déclaré ce salarié, qui travaille à la Seita depuis dix ans. «Cette guillotine symbolise l'autel de la finance avec une lame qui représente l'argent pour lequel on coupe la tête des salariés», a-t-il expliqué.
«Hollande, arrête la Valls des licenciements»
Parmi les manifestants, une vingtaine arboraient des bonnets rouges avec des drapeaux bretons et plus d'une dizaine des écharpes noires portées comme les écharpes tricolores des élus, figurant selon l'un d'eux «l'inaction des élus». Sur des pancartes on pouvait lire : «Hollande, arrête la Valls des licenciements»