«Un déni de justice et de démocratie sociale.» Marc Slyper, secrétaire général de la CGT des musiciens, ne décolérait pas, vendredi, à Bourges, au lendemain de «l'ajustement technique» agréé par les syndicats signataires (CFDT, CFTC, FO) et le Medef sur le régime d'assurance chômage des intermittents du spectacle. Jeudi, les partenaires sociaux ont décidé d'assouplir certains points de l'accord sur les nouvelles règles d'indemnisation des chômeurs, notamment le délai de carence avant de pouvoir percevoir des allocations. Cet accord, dit du 22 mars, conclu entre Medef, CGPME, UPA, CFDT, CFTC et FO, a maintenu le régime spécifique des intermittents. Mais il l'a durci en instituant un «différé d'indemnisation» pendant lequel les intermittents devront attendre pour toucher leurs allocations. Avant d'entrer en vigueur, l'accord du 22 mars doit encore être agréé par l'Etat.
«Nous sommes opposés aux conditions de négociation de cet accord et à son contenu», a martelé le syndicaliste devant la trentaine d'intermittents qui ont rejoint le site du Printemps de Bourges, rendez-vous musical qui lance la saison des festivals. «C'est une négociation de couloirs à laquelle la CGT n'a pas été invitée. Elle suppose que les économies ne pèsent que sur les seuls chômeurs. Nous excluons totalement que cela soit le cas.» Et d'annoncer : «Nous allons dénoncer cet agrément auprès du ministre du Travail, François Rebsamen. Car la ministre de la Cultur