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3D Vives impressions

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Médecine, design, aéronautique… L’impression 3D gagne tous les secteurs d’activité et se démocratise. Cette technologie pourrait permettre de relocaliser et redonner le pouvoir à un consommateur-concepteur.
Imprimantes 3D présentées au Pavillon de l’Arsenal, à Paris.  (Luc Manago)
publié le 27 avril 2014 à 18h06

«J'imprime le dîner et on passe à table !» C'est l'invitation que lanceront bientôt les mordus de gadgets innovants qui «cuisineront» avec l'imprimante 3D Foodini développée par la start-up barcelonaise Natural Machines. Les procédés de fabrication additive utilisaient surtout jusque-là des plastiques, cires et poudres métalliques portés à haute température pour être imprimés par couches. Les cartouches de l'imprimante Foodini contiennent, elles, des aliments : pâtes ou sauces sont extrudés pour donner naissance à des plats, petits fours et autres gâteaux aux formes originales. Farfelu ? La Nasa a déjà validé l'idée pour ses astronautes qui réclament des pizzas. Le Pr Forgacs, de l'université du Missouri, vient de réunir 350 000 dollars (253 000 euros) pour ses recherches sur l'impression de steaks de cellules de bœuf cultivées in vitro. Objectif : nourrir une population croissante et réduire l'impact de l'élevage sur l'écosystème. La technologie est encore émergente, mais l'impression 3D n'a pas fini de surprendre.

Au service de l’homme en kit

Si ce concept relève encore de la fiction, l'impression de cellules humaines vivantes est le quotidien de Fabien Guillemot, chercheur à l'unité de bio-ingénierie de l'Inserm à Bordeaux. «La bio-impression aide la recherche fondamentale parce qu'elle permet d'imprimer en haute résolution les constituants d'un tissu de peau, de cornée ou d'os et d'expérimenter leur organisation