La «troisième révolution industrielle» aura-t-elle lieu ? Pour l’alter-économiste américain Jeremy Rifkin, auteur du livre du même nom, des millions de «consommacteurs» produiront et échangeront bientôt directement les objets dont ils ont besoin
«exactement comme ils créent aujourd’hui leur propre information et la partagent sur Internet».
Rendue possible par l’arrivée des premières imprimantes 3D grand public, cette révolution du «Do It Yourself» numérique va balayer le vieux monde des usines tayloristes en
«mariant les bytes et les atomes»,
assure de son côté l’ancien rédacteur en chef de
Wired
Chris Anderson. Grâce à ces machines, il est désormais possible de «télécharger» un objet chez soi en l’imprimant par couches successives de plastique, de pâte de bois ou de métal en fusion. Longtemps fantasmé par la «SF», ce procédé dit de «stéréolithographie» a trouvé ses premières applications industrielles dans les années 80. Et il est en passe de devenir un outil
mass market
avec les premières imprimantes 3D à moins de 300 euros. La finition des objets imprimés laisse encore à désirer et le procédé reste très lent. Mais dans son livre
Makers,
Anderson y voit l’avènement du «tous producteurs». Les militants de cette révolution s’activent à populariser la fabrication d’objets «DIY» dans les «Fab labs» (lire
) : meubles design et vélos en kit, coques de smartphones ou pièces de rechange pour machines à laver…
Ainsi, «le capitalisme travaille